Conseils et accompagnement au 01 60 46 55 50

Tout savoir de l’Upskilling et du reskilling

Publié le 23/10/2020

Selon le concept de la Singularité, l'accélération des progrès technologiques serait exponentielle. Le point de rupture de notre évolution, toujours selon ce même concept, serait atteint lorsque des intelligences artificielles en concevraient d'autres plus sophistiquées encore, au point que l'Humanité en serait dépassée perdant tout contrôle. C'est de la science-fiction tout ça, sommes-nous tentés de dire. 

Pourtant, force est de constater autour de nous, que l'automatisation et la digitalisation transforment de nombreuses professions. Quid des caissiers et caissières alors que les premiers magasins entièrement autonomes sont déjà apparus ? Quid des préparateurs de commandes alors que les entrepôts robotisés ouverts dernièrement n'ont besoin d'humain que lors de l'empaquetage des produits ? 

Face à cette accélération des progrès dans nos métiers la réponse la plus appropriée pour une pérennisation des emplois est l'acquisition de nouvelles compétences par la formation. Sous les anglicismes d'Upskilling et de reskilling se dissimule cette solution.

Différences entre upskilling et reskilling

L'Upskilling

L'Upskilling est une stratégie de formation dont le but est de mettre à jour les compétences des employés pour préparer l'avenir ou pour les rendre plus polyvalents.

Sur 22 000 personnes interrogées dans 11 pays, 53% d'entre elles pensaient que le progrès allait rendre obsolètes leurs compétences dans l'exercice de leur travail d'ici 10 ans. 61% d'entre elles affirmaient cependant que l'impact de la technologie sur leur travail serait positif. Donc le progrès, vu comme une fatalité par les salariés, les inquiète mais ils n'y sont pas réfractaires pour autant. L'angoisse est de devenir un laissé pour compte, et ce tout particulièrement dans les générations les plus âgées.

L'Upskilling est la solution pour ne pas commettre cette erreur. L'upskilling permettra aux salariés, par une formation ciblée et adaptée, d'être opérationnels en vue des évolutions techniques ou des changements structurels à venir.

Les gains pour une société pratiquant l'upskilling ne sont pas négligeables. La fidélisation des salariés est décuplée grâce à cette stratégie. Fidéliser ses employés, c'est gagner du temps : moins de temps passé à recruter et à intégrer de nouveaux venus, dont on ne sait finalement pas grand-chose sur le savoir-être en entreprise. De l'upskilling résulte aussi une augmentation de la productivité. Les salariés ainsi formés vont vouloir exercer leurs acquis récents le plus rapidement possible pour tester leur efficacité. À charge de l'entreprise donc, de bien prévoir son timing d'upskilling pour en optimiser les effets sur le terrain.

La crise sanitaire a aussi accéléré les évolutions, la digitalisation et le travail à distance étant devenus indispensables. Ces techniques, souvent déployées en urgence au cours du confinement, se sont avérées efficaces et rentables lorsque des méthodes managériales adaptées avaient été mises en place dans le même temps. Tout cela demande aux salariés et managers d'adapter leurs pratiques. Là encore l'upskilling est une solution adaptée et jugée satisfaisante pour les PDG qui l'ont adoptée. Une étude menée lors du Forum Economique Mondial de Davos en janvier 2020, a montré que 34% des PDG pratiquant déjà l'upskilling sont optimistes concernant la croissance mondiale, contre seulement 17% des PDG qui ne le pratiquent pas encore. En effet, ce dispositif permet aux sociétés de s'adapter aux exigences futures et de surcroît, de les rendre adéquates à un marché du travail évolutif.

Le reskilling

Le reskilling est une stratégie liée au recrutement. Il s'agit de former les nouvelles recrues au métier proposé. Le reskilling peut aussi être dispensé à des employés déjà en place en vue d'une restructuration.

Bien souvent, les licenciements sont davantage dus à un défaut du savoir-être plutôt qu'à un manque de compétences. C'est pourquoi les soft skills, liées au savoir-être et à la motivation des candidats, sont déterminantes de nos jours en recrutement. Elles en deviennent même le seul critère lorsque l'entreprise pratique le reskilling puisque les compétences techniques seront dispensées au candidat après son embauche.

Ce sont les secteurs d'activité peinant à trouver de la main-d'œuvre qui ont trouvé cette solution les premiers comme le digital ou certaines professions artisanales. Cette stratégie d'adaptation s'avérant payante, Pôle Emploi a mis en place dès 2009 le POEI (Préparation Opérationnelle à l'Emploi Individuel). Ce dispositif est un accord entre Pôle Emploi et une entreprise pour la formation au métier d'un candidat contre la promesse de sa future embauche. Un même accord est aussi possible pour plusieurs candidats à la fois grâce au POEC (Préparation Opérationnelle à l'Emploi Collectif).

L'avantage est de pouvoir se concentrer sur les soft skills du candidat, finalement primordiales. Côtoyer au quotidien des collègues dotés d'un savoir-être irréprochable est rassurant et motivant. La bonne ambiance qui en découle contribue à une bonne productivité au sein de l'entreprise.

De plus, être diplômé ne signifie pas pour autant être compétent. Une formation à l'embauche permet de s'en assurer car celle-ci sera adaptée aux particularités du poste proposé par l'entreprise. Là encore, ce peut être un gain de temps appréciable. Si la formation du candidat se passe bien, il est quasiment certain que sa prise de poste sera satisfaisante.

Le sujet du Forum économique mondial organisé à Davos était de déterminer comment améliorer les compétences d'un milliard d'employés à travers le monde dans les 5 prochaines années. Selon une étude d'Oxford, d'ici à 20 ans, 50% des métiers actuels seront davantage automatisés. Selon une étude d'Eurostat menée en 2017, 85% des emplois de 2030 n'existent pas encore aujourd'hui. Au vu de ces données, les stratégies d'Upskilling et de Reskilling devront être adoptées par les entreprises qui ont pour ambition d'être pérennes et de rester compétitives.   

Plus de 2 000 entreprises nous ont confié la formation continue de leurs salariés.
Pourquoi pas vous ?